Pour commencer l'histoire, cliquez ici : début.

jeudi 13 août 2015

35

Vous devez maintenant aider Madame Facile à faire sa toilette. Vous êtes déjà sacrément en retard! Là, vous savez qu'en bonne professionnelle, vous devez "aider" et non "faire à la place de". Mais voilà, l'heure tourne, vous êtes déjà épuisée, vous avez les larmes au bord des yeux et vous vous sentez nulle... Alors tant pis pour le professionnalisme, tant pis pour l'aide, tant pis pour le "maintien des capacités"... Vous faites la toilette de la vieille dame, sans un mot, le plus vite possible. Vous avez honte d'agir ainsi, parce que vous savez bien que ça n'est pas ainsi qu'il faut faire, vous savez que vous ne rendez pas service à Madame Facile, mais tant pis, vous ferez mieux demain... si vous revenez.
La toilette, c'est fait. L'habillage, c'est fait aussi. Il ne reste plus que le petit-déjeuner et vous aurez enfin fini ici!

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mercredi 12 août 2015

30

Vous sortez de la chambre et allez chercher la belle-fille. Celle-ci est dans la cuisine et prépare le café. Piteusement, vous lui expliquez votre problème. Vous vous attendez à un déferlement d'injures mais elle se contente de soupirer et de vous suivre dans la chambre. Cheminant, elle vous explique que Madame Facile ne peut pas se lever à la demande, non qu'elle n'en soit pas capable physiquement, mais tout simplement à cause de l'apraxie, l'une des conséquences de la maladie d'Alzheimer. Vous demandez timidement ce que ce mot veut dire, la belle-fille soupire de nouveau et vous en donne une brève définition (à lire ici).
À vous deux, vous réussissez à lever Madame Facile et l'accompagnez dans la salle de bain.
La belle-fille vous laisse seules.

Allez en page 35.

29

Après avoir retourné votre plan dans tous les sens, vous devez vous rendre à l'évidence : le clos des hortensias n'y figure pas. Vous devez vous résoudre à appeler Madame Pètesec.

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Aux grands maux les grands remèdes! Puisque Madame Facile ne se lève pas, c'est vous qui allez la lever. Vous placez vos bras sous ses aisselles, joignez vos mains dans son dos... et tirez de toutes vos forces vers vous. Une douleur fulgurante vous traverse le dos, vous lâchez tout et Madame Facile retombe lourdement sur le lit pendant que vous hurlez de douleur. Il n'en faut pas moins pour que la belle-fille déboule dans la chambre. Elle se fige devant le tableau : Madame Facile en vrac dans le lit, vous pliée en deux à côté.
Bizarrement, la dragonne reste calme. Elle vous prie simplement de sortir de la chambre et de la laisser finir le lever et la toilette. Vous allez donc l'attendre dans la cuisine.

22

Vous appelez Madame Pètesec pour lui demander la route. Manque de pot, elle vient justement de recevoir un coup de fil de la belle-fille de Madame Facile... Inutile de vous dire qu'elle est légèrement remontée contre vous. Elle vous indique rapidement la route et vous demande de passer la voir entre midi et deux, pendant votre pause repas.

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mardi 11 août 2015

20

Mais où avez-vous donc la tête ce matin? Madame Facile a besoin d'aide pour se lever, l'auriez-vous déjà oublié? Retournez auprès d'elle, et plus vite que ça!

Allez en page 11.

18

Vous étiez censée finir à 8h30, il est déjà 8h50. Vingt minutes de retard dès votre première intervention, vous commencez bien la journée! Vous vous rendez maintenant chez Monsieur Glucose pour la préparation du petit-déjeuner. Ce monsieur vit seul, en principe l'infirmière libérale sera passée avant vous pour le lever et la toilette, ça devrait être plus facile. Sur votre fiche de poste, vous avez l'adresse : Monsieur Glucose, Le clos des hortensias, Petiteville. Manque de pot, votre GPS ne semble pas connaître...

Vous appelez Madame Pètesec pour qu'elle vous indique la route : allez en page 22.
Vous sortez votre plan de la ville : allez en page 29.

17

Erreur! Il fallait commencer par les bas de contention! Manque de pot, c'est justement quand vous commencez à lever Madame Facile que la furie entre dans la chambre. Elle voit les bas de contention posés au pied du lit, sa belle-mère assise et vous debout en train d'essayer (en vain) de la lever. Elle vous hurle dessus (pour changer) et vous assure qu'elle appellera le bureau dès que vous serez partie pour se plaindre, c'est inadmissible qu'on lui envoie une incompétente pareille!

Pour info, ceci pourrait vous aider pour la suite : les bas de contention, quand et comment?

Vous retenez vos larmes, vous excusez platement, et recouchez Madame Facile pour lui mettre ses bas. La furie reste dans l'encadrement de la porte pour vous surveiller.

Vous n'en menez pas large, mais parvenez tant bien que mal à mettre les bas, sous le regard attentif du dragon. Celle-ci, plus ou moins rassurée, vous laisse enfin seule. Passons à la suite.

Vous demandez à Madame Facile de se lever pendant que vous faites couler de l'eau chaude dans la salle de bain : allez en page 20.
Vous aidez Madame Facile à se redresser dans son lit : allez en page 11.




lundi 10 août 2015

14

La belle-fille est surprise de vous voir débarquer dans la cuisine. En toute logique, la toilette aurait dû durer un peu plus longtemps que cinq minutes. Elle vous lance un regard noir et vous baissez la tête en rougissant. La fin de l'intervention se passe dans un silence de mort. Vous murmurez un timide "à demain" en partant, mais sincèrement, vous ne savez pas si vous reviendrez...

Allez en page 18.

13

Choquée, vous faites immédiatement demi-tour et appelez Madame Pètesec. Vous êtes là pour aider les gens, pas pour vous faire pourrir par une créature démoniaque en bigoudis. Votre patronne essaie de vous rassurer et vous demande plus ou moins gentiment d'y retourner. Allez, courage, ça n'est qu'un mauvais moment à passer!

Allez en page 7.

11

Votre tâche suivante est donc d'accompagner Madame Facile à la salle de bain et pour cela, il faut d'abord que vous l'aidez à se sortir du lit. Plus facile à dire qu'à faire!
Première étape : l'aider à s'asseoir au bord du lit.
Deuxième étape : l'aider à se lever.
Pour vous aider dans votre tâche, peut-être avez-vous eu la bonne idée de vous renseigner avant, en consultant ceci par exemple. Si vous ne l'avez pas fait, dommage pour vous... et pour votre bénéficiaire!

Vous connaissez les techniques de manutention, allez en page 35.
Vous ne connaissez pas les techniques de manutention, allez en page 8.

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Votre première bénéficiaire de la journée est une dame atteinte de la maladie d'Alzheimer. Vous avez une demi-heure pour l'aide au lever, à la toilette, à l'habillage et à la préparation du petit-déjeuner. Pour Madame Pètesec, c'est une mission facile. Pour vous, ça semble insurmontable, mais vous ne dites rien, vous n'allez quand même pas renoncer avant même d'avoir commencé! À huit heures précises, vous vous présentez donc au domicile de Madame Facile, qui vit chez son fils, vous sonnez, et vous attendez que quelqu'un vienne vous ouvrir.
Après quelques minutes d'attente, la porte s'ouvre enfin. Vous vous attendiez à trouver une charmante vieille dame souriante (impossible voyons, puisque vous devez l'aider à se lever, réfléchissez cinq minutes), vous vous trouvez face à un dragon femelle en robe de chambre qui vous hurle dessus. Mais pourquoi tant de haine?

Vous faites demi-tour : allez en page 13.
Vous écoutez le dragon sans sourciller : allez en page 7.

8

Tant bien que mal, vous aidez Madame Facile à se redresser dans son lit. Vous êtes pliée en deux, un genou sur le lit, et sous sentez douloureusement votre dos. Une fois Madame Facile assise au bord du lit, vous croyez naïvement que le plus dur est fait. Hélas, vous vous trompez lourdement.
Elle est assise, vous êtes debout face à elle. Vous prenez ses mains et lui demandez de se lever. Madame Facile vous regarde mais ne bouge pas. Vous réitérez votre demande. Madame Facile ne bouge toujours pas. Vous regardez discrètement votre montre : déjà un quart d'heure que vous êtes ici, et il vous reste encore le lever, la toilette, l'habillage et le petit-déjeuner... ça va pas le faire. Surtout si cette adorable dame continue à ne pas bouger d'un orteil. Qu'allez vous faire?

Vous appelez la belle-fille à la rescousse : allez en page 30.
Vous essayez encore : allez en page 24.

7

Vous êtes courageuse, c'est bien. Mais n'espérez pas être récompensée pour autant! Le dragon femelle vomit les flammes de l'enfer et vous encaissez, stoïque. Vous êtes en retard (en fait, non), il fallait frapper à la porte et non sonner (on ne vous l'avait pas dit), et puis d'abord pourquoi ça n'est pas Sylvie ce matin (parce qu'elle doit être en train de brûler en enfer sans doute)? Bref, le dragon femelle n'est pas du matin.
Vous réussissez tout de même à pénétrer dans l'antre du monstre et demandez poliment où se trouve la chambre de Madame Facile. Le dragon, qui semblait s'être calmé, se remet à hurler de plus belle. LA CHAMBRE EST AU FOND DU COULOIR À DROITE, VOUS DEVRIEZ LE SAVOIR!!!

Les jambes flageolantes et le souffle coupé, vous vous dirigez à petits pas vers les fins fonds de l'antre maudit.

Allez en page 5.

6

Vous avez fait le bon choix. Il fallait en effet mettre les bas de contention dès le réveil, en position allongée (explications ici).

Vous galérez un peu avec ces fichus bas, mais après quelques efforts vous y parvenez. Madame Facile peut maintenant se lever.

Vous demandez à la dame de se lever pendant que vous faites couler de l'eau chaude dans la salle de bain : allez en page 20.
Vous aidez Madame Facile à se redresser dans son lit : allez en page 11.

5

La furie vous a suivie jusqu'à la chambre. Alors que vous vous apprêtez à frapper doucement à la porte, elle vous bouscule et entre brusquement devant vous. Madame Facile se réveille d'un coup, hagarde, et vous commencez à vous dire que la journée s'annonce terriblement merdique.

Le dragon vous montre brièvement la petite salle de bain attenante à la chambre, les vêtements, les protections, les bas de contention... Et s'en va. Vous vous trouvez comme une poule devant un couteau. Et maintenant, vous faites quoi?

Vous inspirez profondément. Allez, courage, Madame Pètesec vous a dit que vous étiez à la hauteur, ça va le faire! Vous vous approchez de Madame Facile et lui dites bonjour en prenant votre voix la plus douce. Cette dernière vous regarde sans vraiment vous voir. Elle est pâle et tremble un peu. Vous mettez ça sur le compte du réveil brutal. Vous vous présentez et lui proposez de l'aider à se préparer.

Vous l'aidez à se lever : allez en page 17.

Vous mettez les bas de contention : allez en page 6.

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Madame Facile et sa belle-fille entrent dans la cuisine. En les attendant, vous avez préparé les tartines et servi le café. La dragonne vous propose une tasse de café, vous hésitez, vous êtes déjà en retard, elle insiste, vous acceptez. Finalement, elle n'est pas si méchante que ça. Vous sirotez votre café en silence. Vous avez mal au dos mais ça devrait aller pour la suite... du moins vous croyez.

3

Vous êtes courageuse, vous persévérez. Pour vous encourager, la patronne, qui est plutôt sympa, vous autorise à emporter les invendus de la journée après le boulot. Ainsi, tous les jours, vous repartez avec votre carton de pâtisseries. Déprimée au boulot, vous vous vengez le soir sur les éclairs et autres tartelettes, vous prenez 20 kilos en deux mois, votre mari vous quitte pour une jeune et mince aide à domicile, vous tombez dans la dépression et finissez tristement votre vie dans une boulangerie perdue au fin fond d'une zone industrielle, haïssant férocement les aides à domicile qui viennent le dimanche chercher un petit gâteau pour leurs bénéficiaires. C'est con, vous auriez dû choisir l'autre offre. Fin du jeu pour vous, désolée.

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Vous avez choisi de postuler au poste d'aide à domicile. Madame Pètesec, patronne d'une agence de services à la personne, a besoin de quelqu'un de disponible immédiatement pour remplacer une de "ses filles" en arrêt-maladie. L'annonce était trompeuse puisque ça n'est qu'un CDD, mais si vous faites l'affaire... Dans l'urgence, la patronne est peu regardante sur le CV et votre enthousiasme feint lui fait une bonne impression. Vous êtes embauchée et prenez votre poste dès le lendemain.

Allez en page 10.

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Vous avez choisi de postuler au poste de vendeuse en boulangerie. L'entretien se passe bien, vous êtes souriante et motivée, et vous commencez dès le lendemain. Vous pensiez vendre des baguettes et des croissants toute la journée à des clients polis et souriants? Grossière erreur! Entre celui qui veut une baguette un peu cuite mais pas trop mais pas celle-là elle est trop petite, celui qui essaie de piquer les bonbecs discrètement sans être discret, celle qui hésite une demi-heure entre la tartelette aux fraises et l'éclair au chocolat pour finalement vous demander un millefeuilles que vous n'avez pas et quitter la boutique sans rien acheter, vous comprenez vite que décidément, la vente n'est pas faite pour vous.
Épuisée et blasée au bout d'à peine quelques jours, vous avez le choix entre :

Quitter ce boulot et tenter votre chance en aide à domicile : allez en page 2.
Persévérer : allez en page 3.

Pour vous faire une idée du métier, c'est ici.

samedi 8 août 2015

Et si...?

Les livres dont vous êtes le héros, vous vous en souvenez? Vous en avez lu? Quand j'étais gosse (il y a longtemps donc) j'adorais ça, et je passais des heures à essayer de trouver la fin. Bon, j'avoue, je trichais : je lançais le dé à mon avantage (en fait non, je ne lançais pas le dé, c'était plus simple). Le truc qui m'ennuyait, par contre, c'était l'univers du livre. C'était la plupart du temps des histoires avec des combats et de la magie, très genrées (il faut être un homme fort et courageux dans la vie mon garçon!), assez éloignées des histoires que j'aimais lire dans les romans classiques. Du coup, j'ai arrêté de m'y intéresser, et n'y ai plus repensé jusqu'à... aujourd'hui. Je roulais tranquillement sur une petite route de campagne, peinarde, quand je ne sais pourquoi, j'ai repensé à un détail insignifiant de mon existence, un détail qui a pourtant changé ma vie : une rage de dents.
C'était il y a longtemps (j'étais jeune), à Toulouse. Une carie négligée, une douleur que je ne pouvais ignorer, j'étais donc à la recherche d'un dentiste qui puisse me recevoir assez vite. Deux choix possibles : un dentiste pas loin de chez moi ou un dentiste pas loin de mon boulot. Je choisis le deuxième choix, car le monsieur que j'eus au téléphone avait un créneau assez rapidement. Ce choix anodin changea ma vie : je sympathisai avec le dentiste, qui me présenta un ami à lui, un monsieur malvoyant ayant besoin d'une assistante de vie, le monsieur en question était féru d'aviation, je m'y essayai, je pris des cours de planeur, m'inscrivis sur une liste de discussion entre pilotes et élèves-pilotes, y sympathisai avec un breton, le rencontrai... et voilà, onze ans de mariage et deux enfants plus tard, j'en suis à repenser à cette rage de dents pendant que les lasagnes sont au four!
Ma vie professionnelle est sur le même modèle, une succession de hasards, de choix et d'opportunités... Et votre vie aussi sans doute, non?

Donc voilà, ce blog naît de ça, de cette pensée qui a traversé mon esprit pendant que j'allais tranquillement faire mes courses... Un blog dont vous êtes le héros, avec des choix à faire, des choix simples, auxquels vous pourriez être confrontés au quotidien. Pas de guerre, pas de magie, juste une histoire pour les soignants, avec des gens normaux et des situations normales.

À vous de jouer maintenant!



CHAPITRE 1


Vous vous appelez Sidonie, vous avez trente ans, vous êtes mariée et maman d'un petit garçon de six ans. Après quelques années de galère à enchaîner des CDD divers, Pôle Emploi vous propose deux offres.
La première est alléchante : un CDI de vendeuse en boulangerie à temps partiel. Pas de diplôme requis, expérience facultative, il faut surtout être motivée et souriante. Seule ombre au tableau : pas d'évolution possible, vous risquez de passer le reste de votre vie à vendre des pains au chocolat à des Parisiens et des chocolatines à des Toulousains.

La deuxième offre est moins glamour : un CDI d'aide à domicile à temps partiel. Diplôme conseillé mais pas obligatoire, idem pour l'expérience. Ici aussi, il faut être motivée et souriante. Seule ombre au tableau, vous risquez de passer le reste de votre vie à passer le balai et à réchauffer des soupes chez des vieux pas toujours aussi gentils que votre pépé Fernand.

Faites le bon choix!

1) vendeuse en boulangerie : allez en page 1

2) aide à domicile : allez en page 2